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Nos sorties de l'année

La classe théâtre n'est pas seulement un spectacle de fin d'année, c'est aussi une expérience inoubliable vécue tout au long de notre année de seconde. Comme de vrais amateurs de théâtre, nous avons assisté à plusieurs représentations en particulier au Montansier mais aussi au théâtre Alexandre Dumas et à la Comédie Française.

Tartuffe

 

Le 25 septembre, pour notre première sortie, nous nous sommes rendus a la Comédie française pour assister a la représentation du Tartuffe de Molière, mis en scène par G. Stoev. Nous avons été impressionnés par la splendeur des costumes et du jeu des acteurs. En effet, Orgon était vêtu d’une longue veste est d’une cravate ce qui rappelait l’époque contemporaine. Cependant, Elmire et les autres femmes portaient des robes d’époque très colorées. Les murs étaient parés de miroirs ce qui permettait de donner une impression de profondeur et d’écho.

La mise en scène était classique bien que des petites touches modernes étaient parsemées ici et là. Le personnage de Tartuffe était interprété par Michel  Vuillermoz qui jouait un Tartuffe inquiétant.

Nous avons  particulièrement apprécié l’originalité de la mise en scène car, malgré de la bonne volonté, la compréhension des mots n’a pas toujours été évidente.

Nous avons été émerveillés d’assister à une représentation de cette ampleur dans un théâtre aussi légendaire que celui de la comédie française, parce que le théâtre est le symbole de la passion que nous avons en commun.

Cette soirée nous a permis d’apprendre à nous connaitre et de nous souder autour du théâtre.

 

Par Maëlle et Victoria

 

 

La première du Mariage de Figaro : une folle soirée !

 

Un défi pour Jean-Paul Tribout et sa troupe de comédiens que de mettre en scène et jouer un tel monument de la littérature théâtrale française !

Voici donc l'avis de quelques élèves de la classe théâtre, qui a assisté à la première de la pièce :

 

"J'ai beaucoup aimé la vivacité et le rythme de la pièce " déclare Heloise Nessi.

"Le jardinier a su rendre son personnage, au premier abord secondaire, inoubliable. C'était génial !" nous affirme Juliette Lecointre.

"L'absence quasi-totale de mobilier donnait libre cours à notre imagination et à celle des comédiens, ça m'a beaucoup plu !" explique Tristan Salaun.

 

Que d'avis positifs ! La classe théâtre a été conquise par ce mariage !

Xavier Simonin fait un comte magnifique, Agnès Ramy une Suzanne superbe, Éric Herson-Maccarel un Figaro parfait et Pierre Trappet un jardinier hilarant.

La mise en scène et les costumes sont le parfait équilibre entre le moderne et le traditionnel.

Que dire de plus ? Bravo !

 

Par Jeanne Le Clair

 

Sortie à la BNF

 

Après nos brillantes auditions, la classe théâtre s’est rendue à la Bibliothèque Nationale de France pour assister à une pièce du Moyen Age. Dès notre arrivée sur les lieux nous avons été impressionnés par l’immensité et la modernité de cette bibliothèque. En effet, les bâtiments représentent quatre livres ouverts.

Arrivés dans la salle, beaucoup de sièges étaient encore vacants….étonnant ! Pourquoi tout le monde n’accourt t’il pas pour voir une pièce en ancien français ? Mais la classe théâtre n’est pas comme tout le monde : intelligente et cultivée, elle s’intéresse à tous les domaines.

Le spectacle était composé de trois extraits de pièces. La première était un extrait du Mystère de la Passion de Arnoul Gréban ; c’était en réalité une lecture, elle mettait en scène un débat entre l’allégorie de la désespérance et un homme.

Ensuite, nous avons pu assister au monologue comique d’un homme qui provoqua un grand fou rire dans l’auditorium.

La représentation s’est terminée sur un dialogue entre plusieurs artistes, un extrait de la pièce Cléopâtre de Jodelle, où nous nous sommes laissés envouter par cette langue qui fut un temps la nôtre. Le spectacle était accompagné par une musicienne qui nous transportait dans le passé à l’aide de son violoncelle.

Nous avons été particulièrement surpris par l’absence de décors et de costumes qui auraient put rajouter un coté féérique à cette représentation. En effet, nous imaginions une vraie pièce avec une grande mise en scène et nous avons assisté à une sorte de récital. 

Mais nous avons été très impressionnés par la facilité avec laquelle les comédiens maniaient l’ancien français, comme si c’était leur langue. Un des acteurs nous a d’ailleurs dit à la fin de la représentation.

-« Je travaille l’ancien français depuis tellement longtemps que c’est devenu une seconde langue pour moi ».

  Cette sortie a permis à la Classe Théatre de se plonger encore plus dans l’univers médiéval et d'agrandir un nouveau volet de connaissances.

 

Par Alexandre et Juliette

 

Sortie à la Basilique Saint- Denis

 

C’est au cours d’une leçon d’histoire banale mais toujours intéressante qu’est née cette idée 

extravagante. Nous allons nous rendre à la Basilique Saint-Denis !

C’est chose faite en ce jeudi 4 décembre 2014 !

Nous sommes partis de St Germain en Laye en direction de notre première étape : le RER. Arrivée 

dans le métro, la classe théâtre se dirige dans le train bondé de monde. Et là, la panique se répand 

parmi nous, l’alarme vient de retentir… ! nous nous pressons à l’intérieur. Benoît est coincé entre les deux portes ! On essaye tant bien que mal de le sortir. Nous n’y arrivons pas... Au bout d’un énième effort  il parvient à se dégager ! Fiou, le drame est évité de justesse.  Le groupe est entier, nous sortons.

Après une brève présentation du quartier environnant (patrimoine culturel, Histoire) nous nous élançons à l’assaut du bâtiment qu’est la Basilique St Denis.

[Erigée au IVe siècle en tant que mausolée gallo-romain. Elle subit un agrandissement au VIème siècle, sous le Roi Dagobert Ier. C’est à cette époque qu’est entreposé le corps de St Denis. Début d’une longue tradition qui va faire de cette église une métropole royale. ]

A peine entrés nous sommes ébahis par des colonnes majestueuses à perte de vue. L’endroit est 

grandiose ! Nous avalons avidement les paroles de l’historienne. Nous sommes fascinés.  Puis nous descendons dans la crypte. L’endroit est digne du décor d’un thriller : 

obscurité glaciale, propice à la bonne conservation des corps vieux de plusieurs siècles ou plus 

récents… Tout à coup, vient s’ajouter un bruit flippant… Quelques d’entre nous claquent des dents. Nous observons tantôt des tombeaux, tantôt des cercueils ou des caveaux. Sépultures  en pierre ou marbre, nous en voyons de tous les styles mais ils ont tous un point commun : ils renferment le corps d’une personnalité royale. C’est un sentiment étrange que d’être entouré de rois et de reines qui ont gouverné le pays durant plusieurs siècles.

Une fois remontés, nous observons les arcs boutants,  innovation qui permet une grande stabilité car le poids est réparti sur quatre zones grâce au point de voute. Cette technique est révolutionnaire car elle nécessite que peu de bois, en effet, autrefois les charpentiers construisaient un premier toit en bois puis le recouvrait de pierre, puis enlevaient le bois, alors que maintenant il n’est plus nécessaire de faire un toit entier en bois mais seulement certaines zones stratégiques et sensibles.]

Ensuite, nous nous dirigeons dans la nef de la cathédrale « mais qu’est-ce qu’il fait froid ici ! » dira l’un des nôtres. Nous observons divers gisants de marbre. Ces gisants sont des statues représentant des défunts rois et reines, une fois morts. Ils sont en position allongée, les mains liées en train de prier et les yeux ouverts regardant les Cieux. Soudain nous apercevons un gisant tenant dans ses mains une paire de gants. Et c’est à ce moment-là que Salomé (toujours elle !) lance une blague belge pour détendre l’atmosphère : « Tu voudrais pas me prêter tes gants steup ? » Aux pieds des gisants se trouvent des animaux qui ont chacun une signification particulière : pour les gisants féminins ce sont des chiens, symbole de fidélité et de guide dans l’au-delà, tandis que pour les hommes ce sont des lions, allégorie de puissance et de force. Malgré son âge vieux de plusieurs siècles, elle passionne toujours autant, grands comme petits et n’a pas finit d’émerveiller. Nousressortons ravis… et glacés ! par notre après midi. Nous avons plongé dans l’atmosphère du Moyen Age. Nous nous surprenons à imaginer la vie à cette époque là, pas si obscure que nous le pensions…

 

Par Matthias et Salomé, deux illustres en herbe.

Le bizutage

 

C’était un jeudi matin comme les autres à St-Erembert.

 

Entendant la sonnerie, nous rangeons nos affaires de mathématiques ; de 9h25 à 10h20, nous sommes en demi groupes de français et d’histoire. Nos professeures, Mme Ciaravino et Mme de Pas arrivent dans la salle, et nous disent de nous rassoir.

Nous nous exécutons, et Mme Ciaravino prend la parole :

« Nous avons décidé qu’aujourd’hui, à la place des demi groupes habituels, nous allions vous faire cours en classe entière. » Oh oh, j’ai comme un mauvais pressentiment…

 

Mme de Pas prend le relais : « Sortez tous une feuille, et répondez à la question « comment une affiche peut-elle valoriser une pièce de théâtre ? »

Mon mauvais pressentiment était fondé, et j’appréhendais encore plus la fin de sa phrase. Mme de Pas rajouta, ignorant nos prières : « Ce sera noté. »

 

Et voilà. En trois mots, elle réussit à anéantir toute la classe. On voit la couleur quitter les visages de chacun, avant de nous précipiter à écrire.

Il n’y avait aucun bruit, à part celui des stylos courant fébrilement et à toute vitesse sur le papier. C’est dans ce silence de mort que nous nous affairions à répondre du mieux que l’on pouvait à la question posée quand on entendit un « BAM ! » venant de derrière la porte.

 

Tous les visages se détachèrent de leurs feuilles pour fixer la porte, avant que cette dernière s’ouvre d’un coup, laissant passer un troupeau d’élèves criant à qui mieux mieux, nous laissant abasourdis. Il nous fallut une seconde pour reconnaître nos aînés, les élèves de la promo V !

 

Entre temps, ces derniers, continuant de hurler, se précipitèrent dans la classe, nous arrachant nos feuilles d’interrogations et répandant du déodorant  (pour homme, si on en jugeait l’odeur) dans toute la salle, et nous regardions avec effroi, et sans pouvoir bouger, notre précieux travail (qui était censé être noté) réduit en charpie.

 

Nos professeures, qui étrangement n’avaient pas tenté de stopper cette bande de fous furieux, éclatent de rire en voyant nos têtes (il est vrai que nous ressemblions à des chouettes que l’on vient de sortir du sommeil) et déclarent que cette interrogation n’en était en fait pas une.

 

Toujours abasourdis, nous regardons maintenant Margaux Loireleux monter sur le bureau, et sortir des papiers enroulés d’un sac, avant de proclamer que la promo VI (notre promo) héritait des affiches collectionnées tout au long de l’année de la Promo V.

 

Alors que nous faisons passer les affiches vers le fond de la classe, où un élève s’occupait de les accrocher au mur, nos visages surpris se muèrent en des visages ravis, et pleins d’émotion.

 

C’est vraiment à ce moment là que l’on s’est senti, à part entière, membre de cette grande famille, de gens bizarres et affectueux, qu’est la classe théâtre, et c’est à partir de ce moment là aussi qu’une fierté s’est emparée de nous, cette fierté d’être l’une des promotions de cette classe unique en son genre, et nous nous sommes sentis, plus que jamais, déterminés à prolonger cet état d’esprit qui fait la classe théâtre depuis 6 ans.

 

Par Auxane

 

Don Giovanni

 

Sur un air d’Opéra…

Sur un air d’Opéra, on peut rêver. Sur un air d’Opéra, on peut sourire. On peut se laisser glisser, porté par les harmonies de Mozart ou de Bach. On peut aussi fermer les yeux le temps d’une scène. Mais pour les élèves de la classe théâtre, ce fut surtout une découverte magique, de quoi changer les a prioris négatifs de chacun sur le genre. Qui aurait cru que les voix des comédiens feraient vibrer le cœur d’adolescents ? Les acteurs, qu’ils soient italiens, français, bulgares, ou allemands nous ont transmis un peu de leur passion pour l’Art trop souvent dévalorisé qu’est l’Opéra. Même si le jeu théâtral avait du mal à se faire une place au milieu des textes de Da Ponto, ceci fut largement compensé par les superbes voix. Grâce au véritable orchestre, le metteur en scène, Monsieur Canessa, a réussi à transmettre la vivacité qu’il voulait exprimer dans les paroles et le chant. Un Opéra, le premier pour certains, qui restera gravé dans l’esprit de la promo VI.

Don Juan. Ce charmeur si connu… Et son histoire tant oubliée. Demandez à quelqu’un de dresser le portrait de Don Juan il vous répondra sûrement « séducteur », ou bien « homme à femme » ou encore « gros dragueur ». Mais questionnez-les sur la fin du héros, et ils resteront muets. En vérité, il existe une multitude de variantes quant à la mort de Don Juan, qui diffère d’une version à l’autre. Si dans la comédie de Molière, le personnage se repentit, il n’en est pas de même dans l’Opéra de Mozart. La mort de celui qu’on adore détester a ému les spectateurs, dont la classe théâtre. Mention spéciale à Héloïse Koempgen-Bramy, qui nous a tous cloués sur place avec son interprétation de Donna Elvira !

 

Par Eléonore et Rim

Lettre d'une inconnue et rencontre avec Sarah Biasini

 

Le mercredi 17 décembre, le théâtre Montansier a ouvert ses portes aux jeunes érudits de la classe théâtre pour que ces derniers puissent s’approprier ce lieu qui restera surement gravé dans leurs mémoires.  Cette journée devait se terminer par la représentation de « lettre d’une inconnue ».Une discussion avec la directrice du théâtre, Madame Dichamp donnait un départ à cette longue et passionnante journée. Elle nous a parlé de son parcours, de sa carrière et de son rôle dans la programmation des pièces du Montansier et du théâtre Alexandre Dumas.

  Bien sûr le théâtre Montansier est un théâtre avec des décors prestigieux mais cependant, nous avons été surpris par la simplicité de la décoration des couloirs menant aux loges. Nous nous attendions à ce qu’ils soient à la hauteur de ceux de la salle de théâtre. 

  Nous avons poursuivi cette visite par une discussion avec l’habilleuse dans son atelier, ainsi que les loges, tout aussi simplement décorées que les couloirs. Après cette petite visite, nous avons rencontré de la même manière l’actrice principale de la pièce, Sarah Biasini. Nous avons échangé, entre autres, sur les raisons pour lesquelles elle avait accepté d’interpréter ce rôle. Elle nous a expliqué qu’au début, connaissant le livre, elle n’était pas particulièrement attirée par ce rôle, car elle ne voyait pas quelle pourrait être la mise en scène de la pièce. Elle ne souhaitait pas non plus interpréter un rôle mélodramatique.  

  Cependant, après une petite discussion avec le metteur en scène, elle s’est rendue compte que la pièce pouvait avoir un côté émotionnel fort. Nous sommes ensuite allés dîner à Versailles puis nous sommes revenus pour le début de la pièce.« Lettre d’une inconnue » est une simple lettre, c’est pour cela que tout le monde attendait avec impatience de voir la mise en scène. Comme dans le livre, l’action était centrée autour de deux personnages : l’inconnue et le destinataire de cette lettre. Cette lettre est en réalité le dernier cri d’une femme qui à voué sa vie à aimer. Par la musique, par un travail important sur les éclairages et par un jeu de scène originale, Christophe Lidon a su métamorphoser le grand classique de l’Autrichien Stephan Zweig, qui a été apprécié de tous et termine cette journée de rencontre et de découverte  de la meilleures des manières.

 

Alexandre et Tristan

Le Misanthrope

 

En ce samedi  10 Janvier, et pour la quatrième fois, nous, la merveilleuse classe théâtre, nous nous sommes rendus au Montansier pour voir une prestigieuse pièce de Molière : le Misanthrope !!!

Nous n’avons pas été déçus ; le spectacle était au rendez-vous. La représentation restitue la complexité et le rire d’une des pièces les plus vertigineuses de Molière, qui avait pour but de dénoncer l’hypocrisie à la cour royale. Alceste hait l'humanité toute entière, dénonce l'hypocrisie, la flatterie et les comportements qui frôlent la parodie. Mais il aime pourtant Célimène, coquette et médisante. Cependant, au fil de l’intrigue ; il s’avère que trop de franc-parler tue le franc-parler puisque Alceste se met ainsi le monde à dos, pour enfin se retrouver seul.

Michel Fau a su mettre en scène la pièce écrite par Molière en 1666 avec une dextérité surprenante. Nous avons été subjugués par la diction parfaite de cette troupe et particulièrement celle de son metteur en scène, Michel Fau, dans le rôle d’Alceste. Ces vers, écrits en alexandrins, étaient dits de telle façon que chacun se croyait transporté au XVIIème.  La sobriété du décor, qui se composait d’un canapé et d’un rideau où l’enfer y était imprimé,  créait un contraste avec l’originalité des costumes burlesques, qui se démarquaient de par leurs couleurs. Les comédiens de grand renom, tels que Julie Depardieu et Michel Fau, nous ont « épaté » par la justesse de leur jeu et leur étonnante diction.

 

Par Louise et Matthias

 

 

Haïm a la lumière du violon

 

En apprenant le titre de cette nouvelle pièce que nous allions voir, nous étions tous un peu sceptiques. Nous ne nous étions pas vraiment renseignés sur l'histoire et le titre ne nous paraissait pas attirant. Nous nous attendions plutot à une pièce moderne et, pourquoi pas,  dans une langue étrangère.

Confortablement installés nous attendions le début de la pièce. Les lumières s'éteignirent et nous vîmes arriver cinq personnages sur scène ; quatre d'entre eux avaient des instruments : nous étions très étonnés, cette pièce allait-elle être uniquement composée de musique ? Y aurait-il des comédiens ?

Mystère...

L'école des Femmes

 

Nous avions déjà étudié cette pièce en cours de français au cours du premier trimestre. Malgré le côté tragique de cette comédie, critique de la société, nous nous attendions plutôt à une comédie fine et amusante, qui puisse nous faire mieux comprendre le vrai sens du texte. Mais ce fut une déception.

 

Le décor attirait l'oeil et donnait une première bonne impression sur la pièce.

La scène était divisée en trois parties :

Le bord de la scène, composé de petits graviers également répartis, représentait l'extérieur de la maison du personnage (Arnolphe).

Le centre représentait  de le jardin (extérieur du bâtiment), avec un potager et un petit hall marquant le passage intérieur/extérieur côté cour. Côté jardin, toujours au centre de la scène, un grand bâtiment avec une porte et une fenêtre marquait la limite entre le jardin et l'intérieur de la maison.

En bout de scène, on pouvait voir l'intérieur de la maison, derrière une toile contenant un crucifix où on voyait parfois Agnès prier. On ne pouvait voir cet intérieur qu'avec la lumière à cause de la toile.

Il y avait donc un décor très riche et intéresant, mais qui n'allait sûrement pas laisser beaucoup de possiblités aux acteurs.

 

Lorsque les acteurs entrèrent, nous nous attendions avant tout à une mise en valeur des décors présentés ci-dessus. Les avis sont mitigés, mais la majorité des élèves fût déçue. Tout d'abord par une incompréhension des décors: nous ne comprenions pas vraiment la différence entre le jardin et l'extérieur puisque les acteurs pouvaient traverser. Mais les effets de lumières et de son étaient très bien fait: à chaque décor sa luminosité. Malheureusement, la mise en scène de certains passages, comme la scène du ruban, qui se doit d'être hilarante, était un peu courte. A l'opposé, Antonia Bozzi, dans le rôle d'Agnès Sorel, était excellente dans la scène où elle doit décrire deux personnages: son changement d'attitude et de personnalité était hilarant.

Malgré cela, l'omniprésence du burlesque (qui est un choix) nous a laissé sur notre faim, car certains personnages, en particulier Chrysalde, aurait pu être un peu plus sérieux, et les deux paysans en faisait un peu trop pour en rire.

 

Paul et Maëlle

L'Avare

 

Une lumière claire d’un début de matinée zèbre la scène et nous plonge dans un sentiment de quiétude. Nous sommes le vendredi 6 mars, il est 20h30 et le rideau se lève. Les discussions ont cessé, laissant place à L’Avare mis en scène par Jean-Louis Martinelli avec Jacques Weber qui interprète l’illustre Harpagon.

 

La simplicité du décor composé seulement d’un fauteuil et de deux bancs qui font office de tables et de chaises à la fois, résume à elle seule toute l’avarice du protagoniste. Nous connaissons cette œuvre, ainsi nous nous attendions à voir une représentation classique avec un avare hystérique. Eh bien non ! Que nenni ! Jacques Weber est calme et lance son texte avec une sorte de dédain, en opposition totale avec la prestation connue de Funès.

L’adaptation à une époque contemporaine choque un peu au début. Par exemple les costumes comme celui de Cléante composé d’un jean rapiécé et d’un T-shirt moderne, qui a d’abord suscité l’étonnement puis les rires du public. Mais nous oublions vite le décalage des styles. Tristan est de l’avis « moderne mais plaisant » , tandis qu’Alice pense plutôt que « la mise en scène est décevante par rapport au potentiel des acteurs ». Les avis sont donc partagés et les sièges n’ont pas aidé à apprécier le spectacle. 

 

 Orphée SILARD, Tristan SALAUN et Jeanne DESCOMBES

La Bibliothèque

 

Me voici debout sur l’estrade devant toute la classe, mon livre préféré dans les mains, prête à le défendre face à une assemblée d’élèves peu convaincus par le titre et l’auteur que je venais d’annoncer. Mais comment avais-je pu me retrouver en compétition pour faire lire mon roman préféré à mes camarades, probablement sans réaction face à ma présentation ?

 

Tout avait commencé par cette fameuse phrase répétée au début de chaque cours d’histoire : « Alors, j’ai quelques petites choses à vous dire… » Nous nous attendions tous aux habituels « Qui prend une tablette ? », « Prochaine interro dans trois semaines ! », et « Alexandre, ta carte ! ». Mais non, ce matin était différent. Madame de Pas nous annonça, la voix tremblante d’émotion :

« J’ai un nouveau projet pour la classe ».

Silence sceptique.

« Je voudrais vous transmettre ma passion pour la littérature ».

Regards affolés.

Le projet consistait en réalité à la constitution d’un patrimoine littéraire, réservé à la classe théâtre, basé sur le don des livres préférés des élèves, échangés entre les différents membres au cours de distributions, durant lesquelles chaque ouvrage offert est résumé à la classe, qui vote pour les présentations qui l’ont le plus convaincue.

Décrit ainsi, le concept nous a, comme à vous,  tout d’abord paru compliqué et superflu étant donné la conséquence du projet que nous tentions déjà de réaliser. Je vais donc tenter de vous le présenter avec l’enthousiasme qui m’a convaincu de la pertinence de cette idée. L’objectif est de donner le goût de la lecture aux élèves en leur permettant d’offrir un roman qui leur a particulièrement plu, à la bibliothèque de la classe. Je me lançai donc, comme quelques courageux élèves, dans cette épreuve de présentation. Elle se devait d’être convaincante si je voulais espérer rencontrer un quelconque succès.

Je devais commencer à parler.

Je me lançais.

Les professeurs me regardaient, les élèves me fixaient et je tentais tant bien que mal d’éblouir l’assistance que je devais conquérir. J’avançais, à bout de souffle, mon dernier argument :

«  Il m’a suffi d’entamer les dix premières pages de ce roman pour ne plus pouvoir le lâcher et je suis sûre qu’il vous fera également cet effet. » Peu convaincue de ma présentation, je baissais les yeux, attendant, résignée, le peu de bras levés auquel je m’attendais. C’est alors qu’une multitude de volontaires se manifestèrent, me regardant d’un air souriant et approbateur. Soulagée, je retournais à ma place, prête pour la prochaine distribution à laquelle je participerai.

 

Nous dédicaçâmes ce projet au fondateur de la classe théâtre, Vincent Pieri, en donnant son nom à la bibliothèque,  idée de Madame de Pas qui y trouva une occasion de lui rendre hommage, même si, à notre avis, Madame Ciaravino aurait également mérité d’y voir son nom affiché. 

C’est ainsi que la classe théâtre continua à étoffer et à faire évoluer son projet en y ajoutant une nouvelle dimension, celle du gout pour la littérature, qui reçut tout d’abord un accueil mitigé des élèves, qui prennent aujourd’hui plaisir à offrir leurs livres préférés pour les promos qui leur succéderont.

 

Alice, Camille, Inès et Héloïse

Macbeth à La Cartoucherie

 

Nous entrons dans le théâtre, et là, nous sommes frappés par la décoration intérieure : nous pénétrons dans un autre univers.

C’est une grande salle toute en longueur, une sorte d’immense salle à manger, pleine d’agitation. Sur la façade du fond, un énorme portrait de Shakespeare semble nous observer et sur les murs latéraux, nous pouvons découvrir des affiches de différentes mises en scène de Macbeth. Tout a vraiment été conçu pour nous mettre « dans l’ambiance ». Dans une atmosphère chaleureuse et accueillante, les spectateurs savourent des plats typiquement anglais avant le début du spectacle. Nous apprenons avec surprise que les personnes qui prennent les commandes et servent la nourriture ne sont autres que les comédiens eux-mêmes !

Nous passons dans la salle adjacente et un autre élément nous surprend. Seul un voile nous sépare des loges des comédiens ! Nous pouvons les observer se maquiller et se préparer à monter sur scène. C’est assez étonnant ! Nous avons un peu l’impression de les espionner, de pénétrer dans leur intimité…

 

Mais le spectacle va bientôt commencer… Nous nous dirigeons vers nos places et découvrons des gradins. Rien à voir avec le confort des sièges du Théâtre Montansier ! Et encore, nous avons de la chance ! Certains spectateurs sont même assis sur des marches ! Mais la lumière s’éteint, et nous cessons de gigoter pour trouver une position confortable.

 

Nous sommes immédiatement plongés dans le sombre univers de cette tragédie de Shakespeare. Les costumes des années 1930 ainsi que les effets de lumière et de son nous font voyager vers une Ecosse contemporaine. Une quarantaine de comédiens assurent sous nos yeux les changements de décors, telles de subtiles chorégraphies ! Les tableaux, tous magnifiques, que ce soit la roseraie de Lady Macbeth ou la salle de bal, s’enchainent pendant quatre heures ! Quatre heures durant lesquelles la soif de pouvoir dévore progressivement Macbeth, quatre heures durant lesquelles la folie ronge peu à peu Lady Macbeth, quatre heures que l’on ne voit pas passer… Mais bientôt les lumières se rallument, et nous regagnons à regret notre monde.

 

Enfin, pour clore ce fabuleux après-midi, nous avons l’honneur d’échanger quelques mots avec Ariane Mnouchkine.

 

Nous garderons tous un souvenir magique de cette représentation spectaculaire.

 

Héloïse Nessi

Rencontre avec Madame Ariane Mnouchkine

 

"- Très honoré de vous rencontrer " voilà la seule chose que j'ai réussi à bafouiller à cette icône du théâtre.                                                                        

 "- Mais c'est réciproque " répondit Mme Mnouchkine très détendue !!

Oh mon dieu j'ai rencontré la grande, l'incroyable Ariane Mnouchkine…   Pourtant je pense que je si on ne me l'avait pas dit, je ne l'aurais pas reconnue.  Comment la décrire... Oui je sais ! L'exemple d'un véritable soixantuitarde, ses cheveux gris soulevés par le vent lui donnent un côté malicieux,  un peu sorcière,  ses vêtements de couleur beige détonnent avec la couleur de ses baskets vert flash et bleu électrique (très mode cette saison). Pourtant malgré cette allure trompeuse cette femme dégage une aura impressionnante et la pièce bascule lorsqu'elle est présente. 

Elle déchire mon ticket et ouvre le lourd rideaux séparant la cour et son froid hivernal de son antre, sa caverne, son temple.  Stupeur d'autant plus importante que c'est Ariane Mnouchkine en personne qui accueille ses spectateurs et le temps de quelques minutes joue les ouvreuses.  Proche de son public, il est primordial pour elle de le rencontrer.  Elle est simple, accessible et aime discuter avec ceux qui le souhaitent.

Et bien on peut dire que ce lieux est à l'image de sa tenancière ! Cet entrepôt désaffecté recelle un trésor, un curiosité.  Le spectacle passe et là aussi tous les codes sont chamboulés, et rien ne ressemble à tout ce que l'on peut voir dans le monde.

Quand les lumières reviennent, la véritable rencontre va commencer. Stratégiquement Ariane Mnouchkine se place en bas des gradins et le passage très étroit ne permet de l'éviter.  Elle observe ainsi tous ses visages qui passent devant elle. Elle récolte ainsi les impressions brutes sans paroles, sans enrobage, sans politesses, sans fausseté, juste ce que la personne a pensé. Concentrée ,elle ne converse pas tant que la salle n'est pas entièrement vidée. Nous n'avons pas osé interrompre ce qui ressemble à son rituel.

"- Madame Mnouchkine ?" Combien ces mots ont été difficile à prononcer ! Elle se retourne, souriante.

"- Vous voulez bien la signer s'il vous plaît ?                                                                                        

- Bien sûr ! Allons sur la table ce sera plus facile.                                                                                

 - Alors qu'est-ce que vous voulez que j'écrive ?"

Là on ne sait plus trop quoi répondre, mais le courage de certains d'entre nous a été plus fort:

"- C'est pour la classe théâtre de St Erembert.                                                                                      

 - St quoi ?                                                                                                                                                        

 - St Erembert madame.

 - C'est qui celui là?                                                                                                                                     

 - Aucune idée mais il est saint! lui-dis-je"

Éclat de rire général ; même Ariane Mnouchkine à éclaté de rire. 

"- Bon très bien alors je vais écrire à la classe théâtre de St Erembert le très célèbre !"

A nouveau tout le monde rit. Elle finit sa dédicace nous rend l'affiche. A ce moment nous avons tous des étoiles dans les yeux. Puis nous lui expliquons le projet, notre travail et nos sortie. Elle est émerveillée par notre enthousiasme,  notre bonne humeur et notre joie de venir au théâtre. Pour elle, ce projet est fantastique car c'est lorsque l'on est jeune que le goût du théâtre se forme pour y retourner ensuite lorsque nous sommes adultes.

Il est temps pour nous de partir. Elle nous remercie encore une fois d'être venus puis s'en va vers d'autres spectateurs.  De ce moment rare nous restera sa dédicace: " A la classe théâtre de St Erembert le fameux. Vive le théâtre.  Ariane Mnouchkine »

Un amour qui ne finit pas

 

Samedi 9 Mai, nous sommes allés voir "Un amour qui ne finit pas".

Le décor était construit de façon à ce que deux lieux soient représentés symétriquement sur la scène.

Un  couple joué par Léa Drucker et Michel Fau était dans l'appartement de droite et un autre joué par Pascale Arbillot et Pierre Cassignard dans celui de gauche. Chaque élément était en noir et blanc.

La pièce d’ 1h40 raconte l'histoire d'une relation imaginaire d'un homme marié qui rêve d'une femme qu'il a rencontrée et qui lui envoie chaque jour des lettres d'amour.

Les acteurs jouaient magnifiquement bien et leurs émotions étaient de tous points partagés. Chaque scène des deux couples faisait monter en puissance la salle. Tous les spectateurs pleuraient de rire, les répliques étaient entraînantes, on ne se lassait pas au contraire, on n'attendait que la suite! Dès le début en voyant la rencontre entre les maris des deux amants, je m'imaginais une future liaison seulement à la fin de la pièce, toutes mes pensées étaient fausses. Je ne m'attendais vraiment pas à cette chute. En tout cas, la pièce était vraiment bien et pour mon cas la meilleure que j'ai vue pour le moment.

 

Par Mathilde

Rencontre avec un éditeur

 

Si jamais, le jeudi 12 février, après que la sonnerie achève son cri strident, vous étiez passés près du CDI de saint Erembert, vous auriez pu apercevoir les trente-quatre élèves de 2nde 4 en train de former un cercle pour accueillir un homme. Mais qui est cet homme qui a bien voulu venir nous parler de son métier - grâce à Mme de Pas, toujours partante pour les activités enrichissantes - ? C’est M…. ( je ne connais pas son nom) dont le métier est éditeur.

Puisque nous avons une bibliothèque tournante dans notre classe ,c’est avec impatience que nous l’ attendions ; celui qui aime les livres, celui qui vit avec les livres, celui qui vit des livres. Mais cette rencontre a aussi éveillé la curiosité de mesdames Ciaravino, De pas, Nédélec et la cdiologue qui étaient présentes.

 

Ça y est, notre invité d’honneur pénètre dans la salle impatiente. Il commence par nous présenter ce qu’est le métier d’éditeur et à quel point il aime les livres. Je trouve vraiment que ce métier est essentiel car sans lui, pas de livres ! En effet, c’est l’éditeur qui choisit les livres qu’il veut éditer ; c’est l’éditeur qui corrige et se met en relation avec l’auteur ; c’est l’éditeur qui met en page… L’amoureux des livres faisant partie de la maison d’édition  ‘in octavio’ a d’ailleurs choisit un format impressionnant par sa grandeur et rejette le ‘poche’ . C’est pourtant plus pratique…

 

Puis des séries de questions ont ponctué cette heure .C’est ainsi que chacun a pu s’exprimer sur des points particuliers afin de découvrir le monde de l’édition en général ou bien sur lui-même : son parcours, son travail .Par exemple nous avons appris qu’il préfère éditer des récits historiques plutôt que fantastiques. A chaque auteur ses préférences !  Savez-vous qu’un éditeur gagne plus qu’un auteur sur le livre de ce dernier ? Et savez-vous que les éditeurs sont honnêtes puisque s’ils écrivent eux-mêmes un livre, ils le font éditer par une autre maison et ne l’éditent pas eux-mêmes ? Savez-vous encore que les critères de sélection d’un livre sont différents et propres à chaque auteur ? C’est pourquoi si votre livre n’est pas accepté par le premier à qui vous demandez, il ne faut pas vous décourager ; au contraire persévérez ! Peut-être que les simples lignes que je gratte existeront un jour en tant que : «  mémoires d’une classe pas comme les autres ».

 

Revenons à cette rencontre…

Depuis le début, cinq livres occupaient la table de l’éditeur, ce qui était assez intriguant. A la demande de l’un de nous, il nous résume l’histoire des livres dont il en est l’éditeur. Ils avaient l’air plus ou moins palpitant – de quoi alimenter notre bibliothèque ? – C’est avec le mini débat sur « les livres électroniques » que la séance a gagné en dynamisme. Presque tous nous préférons le doux papier d’un ouvrage à la lumière aveuglante des technologies ; mais heureusement, en France, cette épidémie ne s’est pas encore propagée !

 

Bien que cette séance était didactique pour chacun, nous avons été particulièrement déçus de l’éditeur, non pas de ce qu’il nous apprenait, mais plutôt de son manque d’enthousiasme. Personnellement, je ne l’entendais pas bien ; ce qui constitue un véritable problème pour le conférencier qu’il l’est ! Or pour faire découvrir son métier, je pense qu’il est nécessaire d’aimer le contact et de le rendre agréable.

Mais cette rencontre n’est-elle pas une bonne leçon pour nous, la classe théâtre ? Pour ma part,  cela m’aide à comprendre que la passion rend nos projets et nos actes meilleurs ; D’ailleurs pour notre projet de pièce, c’est en acquérant petit à petit la confiance devant un public, que nous jouerons mieux. Et… on s’aperçoit que le volume sonore est aussi très important, et surtout au théâtre !

Quoi qu’il n’ait pas  été pas très captivant, merci à l’éditeur d’être venu car ainsi nous avons complété nos connaissances sur le monde du livre et sans le savoir, il nous a ouvert l’esprit pour notre pièce de fin d’année.

 

Si vous voulez en savoir plus sur le fonctionnement d’une maison d’édition, contactez-le !

 

                                                                      Jeanne Descombes

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